La communauté
copte compte plusieurs dizaines de milliers de personnes en France. Depuis l’apparition de la vidéo islamophobe réalisée par l’un des leurs expatriés aux Etats-Unis, ces chrétiens regardent
avec inquiétude vers l’Egypte.
Dans l’une des scènes de L’innocence des musulmansdisponible sur
internet, une clinique médicale chrétienne est attaquée par des musulmans dont l’un crie « Mettez le feu ! Nous allons brûler ces chrétiens ! » Une scène qui résonne étrangement dans
l’esprit de certains coptes qui ont fui l’Egypte face aux discriminations pour trouver refuge aux Etats-Unis, en Australie ou en Europe.
Pour autant, pas question pour les coptes installés en France de cautionner la vidéo qui a enflammé le Moyen-Orient la semaine dernière. Même si elle a été
soutenue et diffusée depuis les Etats-Unis par plusieurs des leurs, dont Morris Sadik et son National American Coptic Assembly.
En France, la communauté, qui compte entre 45.000 et 250.000 personnes, est particulièrement présente en Île-de-France, notamment autour des églises de Villejuif ou de Châtenay-Malabry. Le prêtre de cette dernière refuse même de considérer l’auteur de la vidéo « L’Innocence des musulmans » comme un membre de la diaspora copte.
Quoi qu’il en
soit, par mesure de sécurité, les policiers du commissariat d’Antony sont venus rendre visite au père Girgis Louca cette semaine. L’an dernier, en pleine période du Noël copte, le curé avait
porté plainte à la suite de menaces diffusées sur internet par des sites islamistes français. Cette fois, la communauté assure n’avoir rien reçu.
Et pour ne pas être à nouveau dans le collimateur de salafistes, ni mettre en danger les chrétiens égyptiens, les coptes de France restent très prudents et
discrets. Sur la plupart des pages des réseaux sociaux et des blogs communautaires, on ne trouve pas d’extrait du film anti-islam.
Cette semaine en Egypte, un jeune chrétien a été condamné à six ans de prison pour avoir
notamment diffuser les caricatures de Mahomet publiées par le journal Charlie Hebdo.
(via France Info)